Tous les jours nous sommes bombardés, d’images, d’info, de mots sans qu’aucun de nous ne puisse ou ne veuille comprendre ce qu’il se passe. Le torrent du temps qui s’écoule nous emporte sur son passage. Face à cette agression, notre réponse c’est l’uppercut esthétique, sorte d’arrêt sur images, d’arrêt sur mémoire, seul capable (à nos yeux) de démêler, de clarifier cet amas confus et bouillonnant.

Puisque chaque artiste perçoit le monde à travers son prisme : la vision qui en ressort est une vision teintée par sa subjectivité ; une vision imprégnée de son intimité. Il faut voir la peinture comme une introspection capable de capturer le mouvement de la vie et de le fixer ! Voyez-nous comme des guerriers farouches, engagés dans un combat contre le temps qui passe. Nos armes ?... Pigments, fusains, pinceaux, et j’en passe. Cette exposition c’est des ouvriers, des grues, des femmes, des clochards, de la vie en somme, celle des campagnes et celle de la ville, celle aussi que vous percevez par l’écran de votre ordinateur. Nous souhaiterions amener les gens dans la caverne à redécouvrir le monde qui se trouve sous leurs yeux (à travers les nôtres).

Ce qui nous enthousiasme c’est l’espoir de faire péter les incompréhensions de cette modernité, de casser les codes, de révéler les réalités non-visibles, afin de tout faire rentrer dans notre petit cirque.

Nous allons tenter de tracer un instantané de l'époque, afin d'être les témoins directs des bouleversements du monde.